Tunisiano - Si On Se Disait Tout

Où sont passés mes amis, la xxx deuil, montmagny
L’haÿ-les-roses ou orly, la dh ou saint-denis
Torturé par les non-dits, tout ces trucs qu'on s'est promis
Déception est immense quand de l'amour t'en as trop mis
Ces choses que j'ai omis de faire, j'ai commis mon frère
Eh pas mal d'erreurs dont je suis peu fier
Insoumis, déters, quand les billets verts t'ont salis
Te font oublier que l'amitié c'est ghali
Quand sans repères tu grandis, tu voles où tu mendies

Tes compères de galère bah tu t'en fais une famille
Et destinés à régner pas le seul dans ma sère-mi
On se serre les coudes pour être plus forts face à l'ennemi
Dans la jungle des bandits, t'apprends à t'y faire
C'est pas le monde de candy, t'es simba ou t'es bambi
Et on se tue entre frères, on fait des safaris
Oui on chasse le mammifère comme dans daktari

On était petits et fous, dans le coup, dans l'kiffe
Et sans un sou, sans une fouffe juste le cul d'un splif'
Dans le vif du sujet, on prend nos premières cuites
Tout va trop vite au qg, donc on apprend à gruger
Et jeunes sauvages, le regard dans les abysses
Plein de rage, à l'âge où on n'sait que s'balader à dix
Fuck l'école, les flics, on en fait une pierre deux coups

On cherche notre virilité à travers une paire de couilles
Violence gratuite, devant les potes c'est trop tard pour renoncer
T'es pas une fiotte, mais tu pigeras que t'aurais pas du commencer
Après coup, tenir les murs quand y'a qu'ça à l'horizon
Pour beaucoup, ils se changent en mur d'prison
Évident, amour et haine ensemble on fait les deux
À ciel ouvert, on purge nos peines face à dieu
On brise nos chaînes comme on peut
Un bout de teu-teu à consommer
Puis t'ouvres les yeux puis tu vois qu'tes rêves sont partis en fumée

Si on se disait tout
On effaçait les doutes
Toutes ces vieilles rancœurs
Qu'on a en travers de la gorge
Aujourd'hui tout est flou
Mais est-ce que c'est [mout?]
Y'a que dans la douleur que la vraie amitié se forge
Si on se disait tout...
Si on se disait tout

Candidats au suicide, à la soif de liquide on crache dans l'anti-pop
Sécheresse aride on a toujours pas l'antidote
On prend quelques rides sans même s’alarmer là, à cramer des clopes
On sort armés, cran d'arrêt et capotes
Mais le ventre est vide
On est lucide on sait qu'les pigeons picorent
Ils nous dénigrent mais on rêve d'inverser l'score
Regard acide, quand de l'autre côté du périph' faut un visa
Un look, un défrisage pour ça qu'ils nous dévisagent
Arrogants, on a nos torts, avides donc on s'invite

Milite pour ton équipe, fous le del-bor et le slogan
En bande, on refait le monde, ça parle de chatte et d'émeute
Il a suffit d'une blonde et un chien a quitté la meute
Certains s'égarent, il est trop tard pour lutter
On apprend la bagarre, pas à discuter
Hagar habitués à s'démerder livrés à l'éternel
Mais un billet a tué le côté fraternel:
"- Ouais t'as mon gent-ar?
- Qu'est-ce que tu m'parles de gent-ar là?

- Eh ramène mes sous là j'te dis
- Vas-y, casse toi d'là va gratter, va t'faire enculer, pas d'gent-ar ici"
La fierté s'en mêle on s'prend la tête sans s'douter des préjudices
Dire qu'on regrette fait pas parti d'la notice
Embrouilles pour des clopinettes, il manque
Quelqu'un devant le photographe
Hier on était khwet, mais le diable a fait son taff
On est tellement stupides, plus les ennuis s'confondent

Cupide de cette saloperie qui dirige le monde
Quand on était mioches, c'était à la vie à la mort, c'est moche
Quand tu comprends que ton meilleur ami c'est ta poche
D'abord, en conflit, t'mets des cartouches dans le chargeur
T'apprends à compter tes amis, du pouce jusqu'au majeur
Même si nos points commun ont changé, t'es pas infréquentable

Pas pour autant un étranger, t'es le bienvenu à ma table
Jeune gamin, mais l'amitié fait des siennes
Le temps est assassin, une ignoble esthéticienne
Fais comme il te convient, pourquoi ton sourire est crispé
C'est vrai, qu'on se doit rien, enfin juste du respect